Des institutions

230' AgroParisTech  Anciennement Institut national agronomique Paris-Grignon (INAPG)

Pour contrer la création de l’École de Grignon en 1826, initiative privée, réservée aux propriétaires fonciers, la IIème République ouvre, quelques vingt ans plus tard, l’Institut national agronomique, destiné aux agriculteurs. Il est logé tout d’abord à Versailles. Sous Napoléon III, l’Institut est fermé, puis rouvert, sous la IIIème République.

Accueilli temporairement au Conservatoire des arts et métiers, il sera établi définitivement, en 1880, rue Claude Bernard à l’emplacement de l’ancienne Ecole de pharmacie, dans de nouveaux bâtiments dus à l’architecte Hardy.

En 1971, l’Institut et l’École de Grignon ont fusionné pour devenir l’Institut national agronomique Paris-Grignon qui forme des « ingénieurs de la vie ».

Pour en savoir plus http://www.agroparistech.fr/

 

ENSCP 27Chimie ParisTech Anciennement Ecole nationale supérieure de chimie de Paris (ENSCP)

En 1896, l’Université de Paris crée, rue Michelet, le Laboratoire de chimie pratique et industrielle de la Faculté des sciences. C’est l’ancêtre de l’ENSCP

Les cinquante élèves de la première promotion se préparent à obtenir le titre de chimiste diplômé de la Faculté des sciences qui leur permettra d’exercer les fonctions d’ingénieur. Ouvert peu de temps après l’École municipale de physique et chimie industrielles (voir ESPCI), il répond au même objectif : doter l’industrie de cadres scientifiques. Charles Friedel, Alsacien, en sera le premier directeur.

Son successeur, Henri Moissan, prix Nobel 1906, connu pour ses travaux sur le fluor et le four électrique obtient de l’Université les crédits nécessaires à la construction d’un nouvel édifice. En raison de la guerre, il faudra attendre 1920 pour voir les étudiants prendre possession du bâtiment actuel.

Pour en savoir plus https://www.chimie-paristech.fr/

 

logos cnrsCentre National de la Recherche Scientifique (CNRS)

Jusqu’au milieu des années 1920, le seul budget régulier alloué à la recherche est le « Sou du laboratoire ». Perrin, souvent accompagné de Marie Curie, assiège les parlementaires. Au début des années 1930, il obtient enfin un budget pour le recrutement de jeunes chercheurs, la modernisation des laboratoires, ainsi que la création du Conseil supérieur de la recherche scientifique en 1934. Quelque temps plus tard, Léon Blum crée, en accord avec lui, le premier Secrétariat d’État à la recherche scientifique. Il y nomme Irène Joliot-Curie, à laquelle Perrin succède achevant de poser les fondations du CNRS. Celui-ci sera institué par décret en 1939. De manière spectaculaire, le Palais de la découverte en avait présenté la philosophie à l’Exposition internationale de 1937.

Pour en savoir plus http://www.cnrs.fr/ComiHistoCNRS/

 

Collège de France

Le Collège de France remonte à la Renaissance à une époque où l’Université de Paris avait le monopole de l’enseignement et se refusait aux innovations. En 1530, François Ier, conseillé par l’humaniste Guillaume Budé, maître de sa librairie, décide la création de lecteurs royaux qui, un siècle plus tard forment le Collegium regium Galliarum. La devise du Collège de France devient Docet omnia (il enseigne toute chose). J.F. Chalgrin construit alors les bâtiments qui donnent maintenant sur la place Marcelin Berthelot. De nouveaux bâtiments modernes ont été ajoutés à partir des années 30.

Les chaires du Collège de France ne sont pas permanentes ; lors de l’élection d’un nouveau professeur, une discipline nouvelle peut recevoir droit de cité, aussi bien dans les domaines littéraires que scientifiques. Il n’est pas nécessaire de posséder un grade universitaire pour devenir professeur; les cours, originaux, ouverts à tous, diffèrent d’une année à l’autre et aucun diplôme ne vient les sanctionner. Les professeurs peuvent s’entourer d’élèves et disposer de laboratoires.

Des personnalités aussi diverses que Ampère, Bergson, Champollion, Langevin, Marey, Michelet, Renan, Valéry ou Claude Bernard. Frédéric Joliot y installa un cyclotron en 1937.

Pour en savoir plus www.college-de-france.fr

 

ENS 6_72École nationale supérieure (ENS)

Crée par la Convention en 1794, l’École s’installe définitivement au 45 de la rue d’Ulm, en 1847. Pépinière d’enseignants, elle va s’orienter vers la recherche, avec le chimiste Henri Sainte-Claire Deville (1851) et, surtout, sous la direction de Pasteur (de 1857 à 1867). Parmi bien d’autres anciens élèves, citons les mathématiciens Émile Borel et Paul Painlevé, les physiciens Paul Langevin et Jean Perrin, le sociologue Émile Durkheim ou le géographe Paul Vidal de la Blache.

Symbolisant la mise en place d’une politique de la science tant attendue, les bâtiments de la rue Lhomond à la rue Érasme sont inaugurés par le président de la République Albert Lebrun, ancien polytechnicien et le Président du Conseil Léon Blum, ancien normalien.

Dans ces laboratoires, s’illustreront, en particulier au département de Physique, Yves Rocard et Alfred Kastler (Prix Nobel 1964).

Pour en savoir plus http://www.ens.fr/

 

E polytechnique NB 4_72École polytechnique

L’ École centrale des travaux publiques est fondée en 1794 pour former un personnel technique qui manque cruellement à la France au lendemain de la Révolution. Monge, Laplace, Fourier qui lui succède, font partie des premiers enseignants.

L’ École prend en 1795 le nom d’ École polytechnique. Initialement dans les murs de l’hôtel de Lassay, dépendance du Palais Bourbon, Napoléon l’installe sur la Montagne Sainte-Geneviève en 1805. Il en profite pour lui donner un régime militaire et ainsi encadrer des élèves qu’il juge trop indisciplinés. L’ École est d’ailleurs toujours dirigée par un général, et ses élèves français ont le grade d’officier.

L’ X, comme on l’appelle, s’est ouverte à la recherche à partir de la fin des années 1930, avec l’arrivée du physicien Louis Leprince-Ringuet. Les filles y sont admises depuis 1972, et l’école a déménagé à Palaiseau en 1976.

Pour en savoir plus https://www.polytechnique.edu/

 

ESPCIÉcole supérieure de physique et de chimie industrielles (ESPCI Paris)

1870 : La France, sans l’Alsace, a perdu la principale école d’ingénieurs chimistes, l’École de Mulhouse. Paris, où l’industrie est très active, manque cruellement d’un encadrement qualifié. Répondant aux voeux d’un petit groupe d’enseignants alsaciens réfugiés à Paris, le conseil municipal décide de créer une École en 1882. Paul Schutzenberger, Charles Lauth et Albin Haller en sont successivement les trois premiers directeurs.

Dans une remise aujourd’hui détruite, Pierre et Marie Curie, découvrent le radium et le polonium, en 1898, ce qui leur vaudra de partager le prix Nobel de physique de 1903 avec Henri Becquerel. Les noms des physiciens Paul Langevin, Georges Claude et Frédéric Joliot illustrent la réussite des laboratoires qui n’ont cessé de se multiplier depuis les années 1930.

Cette école est dotée d’un centre de recherches historiques, regroupant de nombreuses archives dont celles de Paul Langevin, de Georges Claude;

L’Espace Pierre-Gilles de Gennes propose des conférences et des expositions

Pour en savoir plus http://www.espci.fr

 

ibpcInstitut de biologie physico-chimique (IBPC)

Avec son architecture originale conçue par Germain Debré, ce laboratoire est, en 1930, le plus moderne d’Europe. Cet Institut fut construit, en 1930, grâce aux dons d’Edmond de Rothschild, en hommage à l’œuvre de Claude Bernard. Il matérialisait une double mission, audacieuse et visionnaire : réunir chimistes, biologistes et physiciens afin d’étudier les phénomènes de la vie.

Autour des quatre fondateurs, surnommés les « tétrarques » (Pierre Girard, André Mayer, dont Jean Perrin et Georges Urbain) gravitaient bon nombre de chercheurs comme Boris Ephrussi, Jacques Monod (futur prix Nobel) ou Nine Choucroun.

Les « tétrarques » ont joué un rôle déterminant pour l’organisation de la recherche en tant que profession, ainsi que lors de la création d’un comité d’accueil aux savants étrangers victimes du fascisme et de l’hitlérisme, comité qui fut animé par Louis Rapkine.

Pour en savoir plus http://www.ibpc.fr

 

I du rad 4_100Institut du radium à l’Institut Curie

L’Institut du radium est dû à l’initiative conjointe, en 1919, de l’Université de Paris et de l’Institut Pasteur. Le travail expérimental débute réellement au lendemain de la Première Guerre mondiale. Sous la direction de Marie Curie, il a pour mission d’étudier les propriétés physiques et chimiques de la radioactivité., et avec le Dr Regaud, d’en préciser les applications biologiques et médicales.

Créée en 1920, grâce à de généreux donateurs parmi lesquels le Dr Henri de Rothschild, la Fondation Curie est reconnue d’utilité publique l’année suivante.

Le premier Hôpital Curie est édifié en 1936. En 1963, un nouveau laboratoire de biologie moléculaire est installé à Orsay.

En vue de rendre leur cohésion aux différentes composantes, un décret de 1970 décidera de leur fusion. Huit ans plus tard, le nom d’Institut Curie sera adopté définitivement.

Le rez de chaussée de l’ancien laboratoire de Marie Curie est devenu un musée dont dépendent un centre d’archives et une photothèque

Pour en savoir plus http://www.curie.fr

 

Institut geo' 4_150Institut de géographie

Au début du XX ème siècle, l’Académie de Paris veut réunir en un même lieu les géographies des lettres et physique. En 1912, la création d’un Institut de géographie est donc décidée : il doit être édifié rue Saint-Jacques à côté de l’ Institut d’océanographie. Les plans sont confiés au même architecte, Henri-Paul Nénot. Mais la cohabitation des sciences et des lettres ne se fera pas : le service de géographie physique ne s’installera jamais à l’ Institut. Après son ouverture en 1925, le bâtiment abrite le service de géographie des lettres, l’Institut d’ethnologie, qui déménagera en 1938 au Musée de l’ Homme, et l’ Institut de physique du globe, qui partira fin 1967 sur le site de la Halle au vin.

Parmi les grands noms qui restent associés à cet Institut, on peut citer Paul Vidal de la Blache et Emmanuel de Martonne.

Pour en savoir plus https://www.univ-paris1.fr/universite/campus/detail-campus/stj/

 

  Institut océanographique1122

Explorateur passionné, le Prince Albert Ier de Monaco dirigea vingt-huit campagnes scientifiques entre 1885 et 1914. le Prince s’emploie à surmonter le retard de la France sur l’Allemagne et l’Angleterre dans l’étude du milieu marin.

En 1906, il rachète à la Sorbonne une parcelle du site et fait construire un établissement de recherche et d’enseignement en biologie marine, en océanographie physique, et dans un domaine tout à fait nouveau, la physiologie des êtres marins (la pieuvre que l’on peut voir au-dessus de la porte d’entrée en est l’emblème). Construit autour de deux amphithéâtres magistraux, l’Institut océanographique dispense des cours universitaires et des conférences. Il accueille un large public dans sa bibliothèque spécialisée.

Pour en savoir plus http://www.institut-ocean.org/

 

820 copieLaboratoire de chimie physique (université Pierre et Marie Curie)

Édifié en 1926 et rattaché à l’Université de Paris, le Laboratoire de chimie physique porte le nom d’une discipline apparue à la fin du XIXè siècle et encore très féconde aujourd’hui : l’étude de la structure chimique de la matière grâce à des méthodes empruntées aux sciences physiques.

Centre de recherche et d’enseignement, il est fondé par Jean Perrin, prix Nobel de physique (1926). Avec, entre autres, Pierre Auger et Edmond Bauer. Chaque lundi, l’heure du thé qui suit les séminaires du Laboratoire est propice aux échanges d’idées entre chercheurs et écrivains. André Gide, André Maurois et Paul Valéry fréquentent assidûment ce salon scientifique.

Edmond Bauer, puis Yvette Cauchois lui succèderont.

Pour en savoir plus http://www.lcpmr.upmc.fr/

 

 La Nouvelle SorbonneSorbonne

Après une controverse avec l’évêché de Paris, le chanoine Abélard quitte l’île de la Cité en 1106 pour la Montagne Sainte-Geneviève, et y transfère son enseignement. C’est là que le chapelain Robert de Sorbon fonde son collège en 1257 : la Sorbonne. Rénovée par Richelieu en 1622, ses cours seront suspendus à la Révolution… C’est à la fin du XIX ème siècle que Jules Ferry décide d’une seconde rénovation. Achevée en 1901 par Henri-Paul Nénot, la «nouvelle Sorbonne» triple sa surface au sol et devient presque dix fois plus spacieuse que le bâtiment du XVII ème siècle. Elle s’avère cependant bien trop étroite. Une première annexe de la faculté des Sciences est créée rue Cuvier en 1900, et la suivante est construite à partir de rue Pierre Curie à partir de 1909 ; elle migrera définitivement rue des Fossés Saint-Bernard en 1956.

Vous pouvez aussi visiter le site de la Sorbonne : www.sorbonne.fr